Les NFTS sont-ils vraiment bénéfiques aux créateurs ?

Ces jetons numériques permettent indéniablement aux artistes de mieux contrôler la diffusion de leurs créations, de les valoriser en fonction de leurs popularités respectives et d’attirer de nouveaux collectionneurs.

Toutefois, il convient de distinguer plusieurs situations :

1- Dans le cas d’une œuvre nouvellement publiée par son créateur sous forme de NFT :

💚 Possibilité de bénéficier de l’engouement autour de ces jetons numériques.

💚 Commencement de preuve de paternité sur l’œuvre grâce à l’enregistrement dans la blockchain.

💚 Possibilité de conditionner l’émission du NFT à l’exercice du droit de suite et donc la rémunération de l’artiste lors des reventes ultérieures grâce aux smart contracts.

2 – Dans le cas d’une œuvre préexistante déjà créée et divulguée :

⚠️La diffusion de l’œuvre (vidéo, image, photographie) sous forme de NFT sans accord exprès et préalable de l’auteur de l’œuvre caractérise le délit de contrefaçon.

⚠️ Les mesures de traçabilité mises en place sur les plateformes d’échanges ne permettent pas toujours d’identifier aisément le porteur, qui ignorent les droits qui sont les siens (distinction entre l’œuvre/support matériel/NFT).

⚠️ Impossibilité de suppression du NFT associé à l’œuvre contrefaisante en raison de l’irrévocabilité de la blockchain.
À l’évidence, il s’agit d’une nouvelle opportunité qui favorise les artistes en ce qu’elle est susceptible d’accroître leurs revenus en atteignant des marchés en pleine expansion.

Il convient toutefois d’être prudent :

🔎 Dans le choix de la plateforme (en considération de ses CGV et garanties contractuelles).

🔎 S’agissant des clauses du contrat de cession de droits (pour une œuvre préexistante qui ne permet pas forcément de créer un NFT associé) ou du smart contract associé au NFT (dans le cadre d’une œuvre nouvelle).

Alors, « futur de l’art » ou simple spéculation sur un phénomène de mode ?